Jean-Marc Ayrault à Phnom Penh: Norodom Sihanouk «appartient à l’Histoire»

Avec le décès le 15 octobre 2012 de l'ancien roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, la francophonie a perdu un de ceux qui compta parmi ses pères fondateurs, aux côtés du Sénégalais Léopold Sédar Senghor, du Tunisien Habib Bourguiba et du Nigérien Hamani Diori. Le Premier ministre français est à Phnom Penh pour assister ce lundi 4 février aux funérailles du « père de l'indépendance » cambodgienne.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee

Tout au long des années 2000, Norodom Sihanouk, l’ancien roi du Cambodge décédé le 15 octobre dernier, alimentait, souvent avec truculence, un blog dans la langue de Molière.

Il aimait le français, et la France, tout autant que sa bonne chère, en bon vivant qu’il était.
Jean-Marc-Ayrault, dans une adresse à la communauté française de Phnom Penh, a souligné que par sa présence, la France veut honorer la mémoire du roi défunt. Il a également tenu à saluer l’amitié historique qui lie le Cambodge et l’ancienne puissance coloniale.

« J’ai, ce matin, rencontré le roi du Cambodge et sa mère », a rapporté le Premier ministre français, expliquant avoir évoqué avec eux le parcours et la personnalité de Norodom Sihanouk.

« Peut-être que pour les jeunes générations, le nom de Norodom Sihanouk évoque moins de choses [...]. Il est rare qu’une personnalité politique d’un pays si lointain soit connue dans un autre pays. C’est le cas de Norodom Sihanouk. C’est un homme qui appartient à l’Histoire », a-t-il également jugé.

La France sera le seul pays représenté à ce niveau à la crémation de ce lundi

Décrivant un « patriote », Jean-Marc Ayrault a salué la mémoire d'un homme qui a, selon ses mots, « tout fait pour défendre l’intégrité et l’unité de son pays, dans des circonstances souvent difficiles. Il est devenu roi du Cambodge en 1941, à l’époque coloniale. Mais en 1953, c’était Pierre Mendès-France qui était alors chef de gouvernement, la France a accordé à ce pays son indépendance. Ce qui était une belle étape historique, surtout quand on connaît la suite des autres aventures coloniales dans cette région du monde ».

Le Premier ministre français a aussi rapporté avoir déclaré à son homologue cambodgien, Hun Sen, sa volonté de « développer des relations privilégiées » avec son pays. De fait, la France sera le seul pays à être représenté par un chef de gouvernement lors de la cérémonie de crémation de l’ancien roi du Cambodge, prévue ce lundi 4 février dans l’après-midi.

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