Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
« Une situation déplorable et qui n’a aucun équivalent ailleurs dans le monde ». C’est en ces termes que la Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme
qualifie la réalité nord-coréenne.
Dans une prise de position d’une extrême fermeté, Navi Pillay a dénoncé le réseau sophistiqué des camps de prisonniers politiques mis en place par le régime et où seraient détenues au bas mot 200 000 personnes. Leurs conditions de vie sont qualifiées
d’atroces et inhumaines.
Torture, traitements cruels sont le lot quotidien réservé aux gens enfermés, condamnés au travail forcé, voire exécutés pour des délits mineurs. Ces punitions collectives peuvent, selon la Haut Commissaire, constituer des « crimes contre l’humanité ».
Navi Pillay se dit préoccupée par le fait qu’au plan international l’attention se porte presque exclusivement sur le programme nucléaire alors que l’urgence impose de
s’intéresser aussi à ces graves atteintes portées aux libertés fondamentales.
L’espoir suscité par l’arrivée du nouveau dirigeant s’est vite estompé, dit-elle. « Aucune
amélioration n’étant constatée ». En conséquence, la Haut Commissaire réclame l’ouverture par l’ONU d’une vaste enquête internationale.