Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Rester à l’écart pour s’assurer que justice soit rendue. C’est ce qu’ont décidé les 2 500 avocats du barreau de Saket, quartier du sud de Delhi ou doivent être jugés aujourd’hui les six hommes accusés du viol et du meurtre de la jeune étudiante de 23 ans, le 16 décembre dernier.
Les suspects ne seront toutefois pas présents au tribunal lors de cette première journée d’audience. Cinq d’entre eux sont majeurs et encourent la peine de mort, réservée aux crimes d’extrême violence en Inde. Pour assurer leur défense, ils pourront faire appel a un avocat commis d’office, nommé par le gouvernement.
Le procès aura lien dans un des quatre tribunaux spéciaux inaugurés mercredi pour traiter rapidement et efficacement les affaires de viol. Le témoignage de la victime, enregistré avant sa mort samedi dernier, ainsi que celui de son compagnon, présent le soir de l’agression, jouera un rôle déterminant.
Ces dernières semaines, de nombreuses voix se sont élevées pour demander des peines plus lourdes et une justice plus stricte pour les auteurs d’agressions sexuelles, forçant le gouvernement à mettre en place des mesures concrètes.