La famille de la jeune femme a souhaité que la cérémonie ait lieu dans l'intimité, la police a donc demandé à la population de ne pas entrer à l'intérieur du crématorium, alors que l'émotion est toujours très forte à New Delhi. Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté hier, lorsque la mort de la jeune étudiante a été rendue publique. Pour dire leur tristesse et leur colère, réclamant la fin de l'impunité dont bénéficient les violeurs, dans un pays où les agressions sexuelles sont fréquentes et la plupart du temps impunies.
Les autorités indiennes multiplient les gestes donnant à penser qu'elles vont tenir compte de ce mouvement de colère : hier, le Premier ministre Manmohan Singh était présent à l'aéroport pour l'arrivée du corps de la jeune femme en provenance de Singapour (où elle avait été hospitalisée). Le chef des autorités locales de New Delhi, Sheila Dik-shit, assure que « des décisions substantielles seront prises très bientôt ». Quant à Sonya Gandhi, la chef du parti du congrès - le parti au pouvoir - elle assure que le « combat » de la jeune femme « n'aura pas été vain ».