Le Premier ministre Shinzo Abe de retour sur les terres dévastées de Fukushima

Dès son élection, le Premier ministre japonais a fait savoir qu’il voulait réactiver tous les réacteurs nucléaires qui seront jugés sûrs par l’Autorité de régulation nucléaire. Plus question de l’objectif « zéro nucléaire » prévu par les précédents dirigeants. En signe de rupture, Shinzo Abe s’est même rendu, ce samedi 29 décembre, à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

En arrivant à « J Village », le centre des opérations de stabilisation de la centrale de Fukushima, Shinzo Abe a remercié certains des techniciens qui, dès le début de l’accident, ont décidé de rester à leur poste en dépit des explosions d’hydrogène et des rejets radioactifs. « Grâce à vous, le pire a pu être évité », a déclaré Shinzo Abe.

Le Premier ministre a revêtu ensuite une combinaison et un masque à gaz avant de se rendre vers les réacteurs 5 et 6, les moins touchés par le séisme et le tsunami. Il n’a pas visité les réacteurs 1 à 4 dont les cœurs ont fondu dès les heures qui ont suivi l’accident et où la radioactivité reste très élevée.

Shinzo Abe n’a pas vu les piscines de refroidissement placées en partie haute de ce qui reste des bâtiments. Elles contiennent d’énormes quantités de combustible usé et leur déchargement ne commencera pas avant un an et demi, en dépit d’une activité sismique intense.

Plus de 3 000 personnes travaillent jour et nuit à Fukushima. La centrale est sortie de sa situation de crise. Le démantèlement complet des installations et l’assainissement du site d’étaleront sur dix à vingt ans.

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