De notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Les talibans pakistanais ont revendiqué l'attentat qui s’est produit dans une résidence où étaient réunis des partisans du parti Awami, au pouvoir dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays, et dont Peshawar est la capitale.
Le parti Awami, laïque, s’oppose publiquement aux talibans. Il s’appuie sur une forte base parmi l’ethnie pachtoune, majoritaire dans la région.
Le numéro deux du gouvernement de la province, Bashir Bilour, connu lui aussi pour son opposition aux islamistes radicaux, a été tué dans l’explosion.
Elections générales au printemps
Les politiques pakistanais font régulièrement les frais d’attaques meurtrières. Le mois dernier, dans la même région, un attentat-suicide avait causé la mort d’un ancien membre influent du parti Awami. Les talibans avaient revendiqué l’attaque et promis de recommencer.
En juillet, un rassemblement du parti avait aussi été visé par une attentat-suicide qui avait fait huit morts à Quetta, au Balouchistan. Autant d’incidents qui sont de bien mauvais augure pour les élections générales que s’apprête à tenir le Pakistan au printemps prochain, les premières depuis 2007.