Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Leur combat dure depuis l’été. Ils accusent une société chinoise ainsi qu’une entreprise militaire birmane d’avoir saisi plus de 3000 hectares de leurs terres pour exploiter une mine de cuivre à Monywa. Les autorités viennent d’ordonner aux manifestants de cesser l’occupation des terrains contestés. Fin août et début septembre, treize villageois avaient déjà été arrêtés à Monywa.
Le pouvoir birman réagit fort, car ce mouvement de protestation critique directement l’armée, impliquée dans ce projet industriel par l’entremise d’une société militaire, une société soupçonnée de corruption. Un hebdomadaire birman a d’ailleurs fait l’objet de poursuites judiciaires après avoir publié des informations sur ces allégations.
La semaine dernière, 4 activistes ont été incarcérés après avoir protesté contre un autre projet de mine – mine d’or cette fois. Ils risquent 9 années de prison. Fin septembre, 13 manifestants avaient été arrêtés à Rangoon après avoir participé à la Journée internationale de la paix. Les autorités reprochent souvent aux manifestants de défiler sans permission. Les manifestants disent qu’ils demandent ces autorisations mais ne les obtiennent pas.