Face aux députés, le Premier ministre a « reconnu sa responsabilité politique et ses erreurs », notamment dans la faillite retentissante de deux conglomérats publics de construction navale et de transport maritime.
Après cette autocritique, Nguyen Tan Dung a promis de faire le maximum pour corriger ses erreurs. Un événement rarissime dans un pays sans opposition, dominé par le tout-puissant Parti communiste vietnamien (PCV).
Sauf que, cette fois, l'exercice était un passage obligé, dans la mesure où le Premier ministre est contesté au sein même du PCV. Il y a quelques jours, il échappait de justesse à une sanction disciplinaire lors d'une réunion du parti.
Sans citer son nom, le secrétaire général a évoqué, à mots à peine couverts, les manquements du chef du gouvernement, rompant avec une habitude bien ancrée de taire tout conflit interne au parti.
Il faut dire que jamais un Premier ministre vietnamien n'a été à ce point sur la sellette. Depuis des mois, plusieurs blogs non-autorisés multiplient les révélations sur ses malversations et celles de son entourage. Accusations relayées par ses adversaires et que semble confirmer l'arrestation récente d'un milliardaire qui lui est proche.
Tout cela dans un contexte économique lourd, où la croissance est en baisse et la corruption à des niveaux inégalés.