Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Cet accord préliminaire de paix bientôt signé au pas de course fait suite à l’annonce du président Aquino, la semaine dernière, d’une entente politique avec les rebelles du Front moro islamique de libération.
En signant cet accord, le gouvernement philippin et les rebelles entendent établir les principes de base de la création d’une nouvelle région semi-autonome musulmane sur l’île de Mindanao.
Une commission de transition sera chargée d’élaborer une loi fondamentale pour cette nouvelle région et les conditions de démobilisation des quelque 12 000 rebelles avant la fin du mandat présidentiel de Benigno Aquino, en 2016.
A terme, après un référendum, les rebelles espèrent obtenir le contrôle politique de cette nouvelle région et une emprise sur ses importantes richesses, notamment minières. En échange, ils ont accepté d’abandonner toute ambition sécessionniste.
La présence à cette cérémonie de signature du Premier ministre de Malaisie et du président de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pourra se révéler précieuse en cas de divergences futures.
Car le chemin vers la paix risque d’être long et semé d’embuches. Plusieurs groupes armés islamistes, tel Abou Sayyaf (considéré par les Nations unies comme étant proche d’al-Qaïda), n’ont pas participé à cet accord et n’ont pas l’intention de le faire.