« Tagab, c'est un nid de frelons », affirmaient les militaires français qui étaient déployés sur cette base avancée. Une position fortifiée, adossée à une chaîne de montagnes et surplombant l'entrée des vallées de Bedraou et d'Alassay. Une zone dangereuse, ou les attaques et les embuscades avaient lieu parfois à quelques centaines de mètres des murs d'enceinte.
Lourd tribu
Entre 2008 et 2012, les unités françaises qui se sont succédé là-bas, ont multiplié les opérations dans la région, s'enfonçant profondément dans les vallées pour tenter de repousser les insurgés. Sur les 88 militaires français tués en Afghanistan, près des deux tiers ont perdu la vie dans cette région. Une zone qui communique avec le Pakistan, lieu de passage des armes et des volontaires jihadistes.
Dimanche, les 140 derniers militaires français ont quitté Tagab pour rejoindre une autre base avancée, celle de Nijrab, située à 17 km plus au nord. A son tour, elle sera évacuée dans les semaines qui viennent. Le commandement français assure que la situation sécuritaire s'est améliorée en Kapisa mais pas assez pour laisser les forces afghanes se débrouiller toutes seules. A Tagab, les Français ont remis les clés de la base aux Américains ; c'est à eux qu'il revient à présent de terminer la mission de l'Otan.