Devant l'ambassade d'Arménie, beaucoup de Turcs sont venus grossir les rangs des Azerbaïdjanais arrivés par cars de Belgique, des Pays-Bas et d'Allemagne. Quelques centaines de personnes en tout pour soutenir le président Aliev et le fameux soldat gracié, Ramil Safarov qui avait assassiné à coups de hache un militaire arménien. Ramin Mamedov, étudiant azerbaïdjanais de Montpellier : « Il a été pardonné dans les lois, dans les règles de la Constitution d’Azerbaïdjan par le président. Je pense qu’il était en prison pendant à peu près 9 ans et il a déjà fait tout ce qu’il fallait. Ceux qu’on voit aujourd’hui devant l’ambassade d’Azerbaïdjan, c’est pour rien ».
Devant l'ambassade d'Azerbaïdjan où il y avait beaucoup plus de monde, au moins un millier d’Arméniens de France venus dire leur déception que François Hollande reçoive le président azerbaïdjanais. Ara Toranian, co-président du Conseil de coordination des Arméniens de France : « On croit pouvoir arranger les choses par un dialogue. Mais ce qui va rester, c’est une poignée de mains entre Aliev et Hollande, que monsieur Aliev de retour dans son pays va exposer, va exploiter par rapport à son peuple alors qu’il vient de commettre quelque chose d’atroce qui est la promotion du crime à travers l’honneur qui a été rendu au "boucher" Safarov ».
Le soldat Ramil Safarov, qui pour expliquer son geste, avait parlé du Nagorny-Karabakh, cette enclave contrôlée par l'Arménie et que les deux pays se sont disputés de manière sanglante au début des années 1990. L'occasion pour les manifestants azerbaïdjanais comme arméniens de revendiquer à nouveau le territoire.