Pour la première fois depuis la poussée de fièvre de ces dernières semaines autour des îles Senkaku-Diaoyu, l'un des protagonistes semble vouloir calmer le jeu.
Vendredi 7 septembre, lors d'un déplacement sur une île taiwanaise proche de l'archipel de la discordre, le président taïwanais Ma-Ying Jeou a proposé une solution : « Nous pourrions, dit-il, mettre de côté nos revendications de souveraineté et étudier comment exploiter conjointement les ressources naturelles dans esprits de paix et de réconciliation. » Une déclaration qui tranche avec le ton belliqueux employé depuis le mois d'août.
Jusqu'ici, Taïwan a adopté la même attitude que Pékin concernant ces îlots que le gouvernement de Taipeï considère comme faisant partie de son territoire.
Et comme le chef de l'Etat taïwanais est considéré comme pro-Pékin, ses déclarations prennent une résonnance particulière.
Pour ne pas donner l'impression de reculer, Ma-Ying Jeou a malgré tout dénoncé le projet japonais d'acheter trois des îles contestées, mais il offre clairement une porte de sortie honorable au Japon et à la Chine continentale.