Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Des témoins décrivent l'une des rues principales de la ville maculée de sang. Plusieurs policiers aurait été tués dans cette série d'attentats, rapportent les médias locaux. Mais un nombre important de civils auraient aussi perdu la vie. Trente-et-un selon les autorités et une centaine ont été blessés. Des femmes, des enfants et des vendeurs ambulants compteraient parmi les victimes.
En milieu d'après-midi ce mardi, trois kamikazes se sont fait exploser non loin du marché et dans le secteur de l’hôpital de Zaranj, la capitale de la province de Nimroz. Cette région, située à la frontière avec l'Iran, est habituellement calme. C'est l'attaque la plus meurtrière en Afghanistan depuis l'attentat contre un défilé chiite qui avait fait une soixantaine de morts en décembre 2011.
Un peu plus tard dans l’après-midi, l’explosion d’une bombe fixée à une moto et actionnée à distance, a tué 9 personnes et blessé quelque 36 autres sur un marché très fréquenté, dans le district d’Archi, dans la province de Kunduz. Une province frontalière avec le Tadjikistan qui est l’une des plus frappées par l’insurrection talibane.
Les attaques n’ont pas été revendiquées mais les regards se tournent vers les talibans. En cette fin de Ramadan, les autorités afghanes craignent une recrudescence des attentats. Des voix s'élèvent déjà pour accuser le Pakistan. L'encombrant voisin célèbre aujourd'hui sa fête de l'indépendance. Les autorités afghanes n'excluent elles, pour le moment, aucune piste.
Le président afghan Hamid Karzaï, actuellement en Arabie Saoudite, a condamné ces attaques en disant que leurs auteurs n'avaient aucune considération pour la période sacrée du Ramadan.