Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
« Ces incidents ne réflètent pas la situation dans l'ensemble de l'Afghanistan ». C'est avec ces mots qu'a réagit le général de brigade Günter Katz, porte-parole de la coalition internationale. C'est pourtant la quatrième attaque de ce type depuis le début de la semaine.
Au total, en 2012, 34 soldats de l'Isaf ont été tués dans ce que l'on appelle ici des « green on blue ». Ces verts sur bleus, selon la traduction française, du nom de la couleur des uniformes de l'armée afghane et des couleurs de l'Otan se sont répétés à 26 reprises depuis janvier.
La plupart de ces attaques, comme ceux de ces dernières 24 heures ont été revendiquées par les talibans. Mais l'Isaf refuse d'y voir l'infiltration croissante d'insurgés dans les rangs de l'armée et de la police afghane. Il s'agit très souvent de tensions ou de conflits personnels, veut croire la coalition internationale.
Les Etats-Unis, via le porte-parole de la Maison Blanche, ont fait part de leur inquiétude même si Jay Carney assure que l'impact de ces tirs fratricides est négligeable. Il pose en tout cas deux problèmes : celui du recrutement des forces afghanes, jugé par certains observateurs trop laxiste. Et celui de la transition qui doit se faire main dans la main avec les Afghans avant la fin 2014.