Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
C’est un nouvel épisode dans l’interminable saga qui oppose l’establishment conservateur et les militants pour un changement social. Parmi les 24 accusés, figurent quatre des principaux leaders des Chemises rouges, dont plusieurs députés et un vice-ministre de l’Agriculture. Ils ont tous été accusés de terrorisme après les manifestations anti-gouvernementales de 2010. Ils ont ensuite été libérés sous caution. Cette fois-ci, ils sont accusés de n’avoir pas respecté les conditions de leur libération sous caution en critiquant le mois dernier la Cour constitutionnelle.
Plusieurs milliers de Chemises rouges devraient se rassembler face à la cour pénale pour attendre le verdict. La police craint que les passions ne s’enflamment de nouveau si les juges décident de renvoyer certains des accusés en prison. Des rouleaux de fer barbelé ont été disposés face au tribunal ; une centaine de policiers est chargée du maintien de l’ordre. Les juges ont fait savoir qu’ils décideront au cas par cas, suivant les propos prononcés par chacun des accusés. L'un d’entre eux est dans une position vulnérable, le député Kokaew Pikulthong, lequel avait mis en garde contre une guerre civile si la Cour constitutionnelle jugeait en faveur de l’establishment. Le jugement devrait être rendu ce jeudi 9 août 2012 dans l’après-midi.