Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Il sera à la tête de l’une des plus grandes armées du monde, pourra gracier les plus grands criminels, et aura la capacité de dissoudre un Parlement qui représente 1,2 milliards de citoyens.
Mais tout cela reste purement théorique, car dans les faits, la très dynamique démocratie indienne ne laisse qu’un rôle protocolaire à son président, qui est d’ailleurs souvent comparé à celui de la reine d’Angleterre.
Cette année cependant, le parti du Congrès (centre gauche), à la tête de la majorité gouvernementale, a bataillé ardemment pour imposer ce candidat très marqué politiquement. Car il pourrait avoir un rôle important après les élections législatives de 2014.
Surendra Jondhale, directeur du département de sciences politiques à l’université de Bombay : « Pranab Mukherjee a toujours été le grand sauveur du Congrès lors des crises politiques. Or, on estime qu’aucun parti n’aura la capacité d’obtenir de majorité claire après les élections de 2014. Et à ce moment là, l’expérience politique et la force de conviction de Mukherjee pourront aider le parti à réunir une majorité et à former un nouveau gouvernement ».
Pranab Mukherjee prendra officiellement ses fonctions mercredi prochain.