Timor oriental : le Premier ministre Xanana Gusmao en passe d’être reconduit

Bien que son parti, le CNRT, n’ait pas obtenu la majorité absolue aux élections législatives (ils auraient recueilli 31 sièges, la majorité étant fixée à 33), le Premier ministre du Timor oriental Xanana Gusmao semble bien parti pour conserver son poste, à l’issue des derniers dépouillements. Membre de la coalition au pouvoir, le Parti démocrate (10 sièges) devrait lui renouveler son soutien.

A l’issue les derniers dépouillements aux élections législatives du Timor oriental, les chances du Premier ministre Xanana Gusmao de conserver son poste étaient en bonne voie ce dimanche 8 juillet.

Son parti de centre gauche, le Congrès national pour la reconstruction du Timor (CNRT), était crédité de 36,6% des suffrages, un score qui lui octroyait 31 sièges au Parlement, à 2 sièges seulement de la majorité absolue. Principal parti d’opposition, le Front révolutionnaire du Timor oriental indépendant (Fretilin) recueillait, lui, 29,87% des voix pour 24 sièges.

Le Parti démocrate, un soutien-clef

Allié crucial du Premier ministre et membre de la coalition au pouvoir, le Parti démocrate (PD) enregistrait pour sa part 10,31% des voix, soit un total 10 sièges largement suffisant pour former une nouvelle majorité.

La vice-présidente du PD, Lurdes Bessa, a d’ailleurs indiqué dimanche que les négociations pour former une nouvelle alliance avec le CNRT avaient déjà été entamées, des négociations qui pourraient néanmoins prendre quelques jours et donc reporter d’autant la reconduction de Xanana Gusmao dans ses fonctions.

Agé de 66 ans, Xanana Gusmao a promis un vaste programme de construction
d'infrastructures. Elles font actuellement défaut à ce pays qui mise beaucoup sur les gisements d’hydrocarbures offshore restant encore à exploiter dans ses eaux territoriales.

Indépendante depuis 2002, cette ancienne colonie portugaise a vécu pendant près de 25 ans sous la coupe indonésienne après l’annexion de 1976. Les quelque 1 500 casques bleus présents depuis 1999 pourraient quitter le territoire à la fin de l’année si la stabilité de ces dernières années se confirmait dans ce pays peuplé de 1,1 million d’habitants.

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