A Dili, Jérôme Boruszewski
Alexandre vote dans un quartier de Dili, où l’opposition devrait faire un bon score. Il est venu au bureau de vote avec ses deux petites filles. Preuve, selon lui, que l’élection se déroule dans un climat de calme.
D'après lui, le pays est confronté à deux défis : consolider la paix, difficilement acquise après vingt-quatre années d’occupation indonésienne sanglante (plus une grave crise en 2006), et améliorer les conditions de vie de la population.
« Le développement économique n’est visible qu’à la capitale, explique Alexandre. J’attends donc du parti politique qui sortira vainqueur qu’il donne plus d’opportunités d’emplois, afin de minimiser les conflits sociaux. La situation se dégrade parce qu’il y a beaucoup de chômeurs, qui ne font rien, qui restent assis sur le bord des routes, boivent et sont violents. Cette situation doit s’améliorer. »
Au Timor Oriental, environ la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 0,88 dollar par jour. Et cela n’a quasiment pas changé depuis 2007, c'est-à-dire depuis que le pays exploite massivement ses hydrocarbures.