Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Aung San Suu Kyi juste derrière le pupitre du grand hall de l’Hôtel de ville d’Oslo. Cette image si longtemps attendue était tellement forte que toute l’assistance s’est levée et a ovationné l’opposante birmane avant même qu’elle puisse prononcer le premier mot de son discours.
Aung San Suu Kyi a commencé par dire toute l’importance de son prix Nobel de 1991 : « Pendant tous ces jours où j'étais assignée à résidence, j'avais l'impression de ne plus faire partie du monde réel. Ce que le prix Nobel a fait, c'est de me replacer dans le monde des autres êtres humains, au-delà de l'endroit isolé dans lequel je vivais. Ce prix m'a redonné le sens de la réalité. »
Aung San Suu Kyi a ensuite affirmé que les récents changements en Birmanie allaient dans la bonne direction, mais elle a incité à un optimisme prudent et appelé à la libération de tous les prisonniers politiques. « Je suis ici aujourd'hui parce que j'ai été une prisonnière politique. Vous qui me regardez et qui m'écoutez, souvenez-vous de cette vérité si souvent répétée : un prisonnier de conscience est un prisonnier de trop », a-t-elle déclaré.
L’infatigable combattante des droits de l’homme a quitté la salle avec un large sourire et en acceptant un bouquet de fleurs et deux écharpes offerts par le public.