«La France n'abandonnera pas l'Afghanistan»

François Hollande est arrivé à Kaboul, en Afghanistan, ce vendredi 25 mai 2012, accompagné des ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius. Le président français s'est rendu en Kapisa (nord-est) où sont stationnés la plupart des militaires tricolores pour expliquer les raisons qui le poussent à anticiper leur retrait après dix ans de guerre. Puis de retour à Kaboul, le chef de l'Etat s'est entretenu avec le président afghan Hamid Karzaï.

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert

François Hollande est arrivé tôt ce vendredi matin. Une visite surprise du nouveau président français, la première dans le pays.

Ce déplacement est un geste fort de la part du nouveau chef de l'Etat. La semaine dernière, au sommet de l'Otan à Chicago, il avait déroulé le nouveau calendrier des soldats français engagés en Afghanistan.

Les troupes combattantes parmi les 3 400 militaires français présents dans le pays seront ramenées avant la fin de l'année, alors que le reste de la coalition table sur 2014. Mais les missions de formation de l'armée et de la police afghane vont se poursuivre, a promis le président français.

Avec cette visite, François Hollande vient réaffirmer que la coopération française avec l'Afghanistan va continuer après 2012. Un engagement différent, plus de dix ans maintenant, après le début de l'intervention de la coalition internationale.

Oussama ben Laden, le chef d'al-Qaïda, a été tué. Le régime des talibans est tombé mais l'insurrection, en guerre contre le gouvernement de Kaboul, est toujours active. De nombreux Afghans craignent une guerre civile après le départ des forces étrangères.

Mais François Hollande est surtout venu pour insister sur un point : la France n'abandonnera pas l'Afghanistan. La coopération entre les deux pays va se poursuivre, un traité d'amitié avait été signé entre Nicolas Sarkozy et le président afghan Hamid Karzaï en janvier dernier. Il engage la France sur les vingt prochaines années. Ce texte ne sera pas remis en cause par François Hollande.

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