Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
A Mandalay, dans le nord du pays, environ mille personnes ont défilé, bougies à la main. Certaines brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Chine, rends nous notre électricité ». Une allusion au fait que la majorité de la production d’électricité est exportée vers la Chine, alors que les coupures de courant sont quotidiennes en Birmanie.
A Mandalay, l’approvisionnement en électricité est limitée à trois ou quatre heures par jour. Lundi et mardi, ces manifestations se sont étendues à d’autres villes, comme Monywa, à l’ouest de Mandalay, et Prome dans le Sud.
Une loi récemment adoptée par le Parlement autorise les manifestations, mais à la condition que les autorités soient prévenues cinq jours à l’avance, ce qui n’a pas été le cas. Plusieurs des leaders ont été brièvement arrêtés et interrogés.
Réaction inhabituelle, le gouvernement a organisé une conférence de presse pour rassurer les habitants et s’engager à améliorer l’approvisionnement en électricité.
Ces manifestations rappellent celles qui avaient eu lieu en août 2007 après une forte augmentation du prix de l’huile de cuisson. Ces rassemblements avaient été l’objet d’une violente répression, laquelle avait poussé des milliers de moines bouddhistes à descendre dans les rues.