Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Bletry
Le corps décapité du ressortissant britannique qui travaillait pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été abandonné dans un sac à la sortie de Quetta, dans le sud-ouest du pays. Selon les médecins légistes, le cadavre a été découvert une douzaine d’heures après son exécution.
D'après la police un message signé du mouvement des talibans pakistanais a été laissé sur le corps de la victime. Cette note expliquait que le travailleur humanitaire avait été tué parce que les ravisseurs n’avaient pas obtenu ce qu’ils demandaient en échange de la libération de leur otage. Mais on ignore la nature exacte de ces demandes, s’agit-il d’une rançon ou une libération de prisonniers islamistes ?
Les autorités pakistanaises comme le CICR ont immédiatement dénoncé un meurtre barbare.
Le Britannique de 60 ans, qui dirigeait un programme de santé, travaillait depuis plusieurs années pour le CICR. Il avait été enlevé en janvier dernier. Huit hommes armés et masqués l’avaient kidnappé alors qu’il sortait des locaux de son organisation, dans la ville de Quetta, une ville considérée comme une base arrière des talibans mais qui abrite aussi des mouvements de rébellion indépendantistes.
Plusieurs ressortissants étrangers ont été enlevés à Quetta ces dernières années. Y compris un Américain de 70 ans l’année dernière dont le kidnapping avait été revendiqué par al- Qaïda.