Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Ils vivent en exil aux Etats-Unis ou à Taïwan. Et la Chine leur refuse le renouvellement de leurs passeports, ou encore un visa d’entrée pour ceux qui n’ont plus la nationalité chinoise.
« Il faut mettre fin à cette vieille pratique », écrivent dans cet appel six anciens de Tiananmen, parmi lesquels Wang Dan, et Wu’er Kaixi, deux des principales figures du mouvement étudiant. Ils avaient suivi la grève de la faim menée sur la place de Pékin au printemps 1989, avant que la révolte ne soit écrasée par l’armée.
Vingt ans plus tard, en juin 2009, certains d’entre eux ont tenté de revenir à Hong-Kong pour marquer l’anniversaire du massacre. Mais l’entrée en Chine leur a été refusée.
Ces dissidents, qui continuent à critiquer le régime, ont aujourd’hui décidé de prendre au mot le premier ministre Wen Jiabao qui a récemment souligné l’importance d’une réforme du système politique. Mais la période est sensible. A six mois du renouvellement des dirigeants chinois, leur appel a peu de chance d’être entendu.
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