Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Chaque jour, une dizaine de policiers afghans sont tués dans tout le pays. C'est ce que confie à RFI le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur. Depuis la fin de la trêve hivernale, pas un jour ne se passe sans que des membres des forces de l'ordre ne soient tués. Et quand ce ne sont pas des policiers qui sont touchés, ce sont des soldats de l'Armée nationale afghane qui sont pris pour cible.
Un métier à haut risque
Les policiers sont toutefois moins bien équipés que leurs homologues militaires et sont des cibles faciles pour les insurgés. La police nationale afghane compte aujourd'hui un peu plus de 150 000 hommes mais elle peine à recruter et doit faire face à d'innombrables désertions. La faute à la dangerosité du métier et à la solde qui est plutôt faible par rapport aux risques encourus. Conséquence : les conditions pour entrer dans la police ont été assouplies, ce qui a permis l'infiltration de talibans.
La semaine dernière encore, un policier a tué neuf de ses collègues dans le sud-est du pays, une attaque revendiquée par le mouvement fondamentaliste. Avec le retrait des troupes de l'OTAN programmé à la fin de l'année 2014, la police afghane aura un rôle encore plus important à jouer. Mais l'objectif de 240 000 policiers formés pour cette échéance sera très compliqué à atteindre.