Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
La LND, le parti d’Aung San Suu Kyi, occupera une petite fraction du Parlement puisque 7% des sièges seulement étaient en jeu. Pas de quoi concurrencer les militaires en uniforme dans ce Parlement. Pas de quoi concurrencer, non plus, les membres du parti des anciens militaires, qui avait raflé la majorité des sièges lors de la dernière élection de 2010.
Cette petite fraction de sièges qui reviendra à la LND ne sera pas suffisante pour réviser la Constitution birmane. Or, la révision de la Constitution, jugée antidémocratique par Aung San Suu Kyi, est un des points clés de son programme politique.
Ses amis comptent sur ses talents de diplomate, sa force de persuasion pour trouver des alliés au sein du Parlement, particulièrement chez les représentants des minorités ethniques. Aung San Suu Kyi, elle-même, est lucide sur sa future marge de manœuvre.
Elle rappelle souvent qu’un des buts de sa participation à cette élection partielle, ce n’était pas seulement d’entrer au Parlement, mais aussi d’éveiller la conscience politique de son peuple.