Les trois femmes, deux Saoudiennes et une Yéménite, avaient été arrêtées en mai dernier par les services de sécurité pakistanais après l'intervention américaine, intervention pendant laquelle la plus jeune d'entre elles avait été blessée.
A l'époque Islamabad avait indiqué qu'elles seraient toutes extradées dans leur pays, « comme c'est la coutume ». Visiblement pour le moment cela n'est pas le cas, puisqu'on vient d'apprendre que le Pakistan les avait inculpées pour « entrée illégale sur le territoire », et qu'elles pouvaient si elles le désiraient prendre un avocat pour se défendre - même si aucune date de procès n'a été indiquée pour le moment.
Depuis dix mois les trois femmes vivent en résidence surveillées, et elles ont été interrogées par la commission qui cherche à comprendre comme Oussama Ben Laden a pu vivre pendant cinq ans dans le pays sans être inquiété. Commission dont on attend les résultats dans les prochaines semaines.
En tous cas près d'un an après la mort de Oussama Ben Laden, Islamabad semble vouloir un retour à la normale de la situation : elle a détruit la maison pakistanaise de l’ancien chef d’al-Qaïda fin février, elle donne une existence légale à ses femmes en les faisant rentrer dans le système judiciaire, et annonce que ses enfants qui avaient été arrêtés eux aussi sont libres de retourner dans leurs pays si leurs mères les y autorisent.