Les violences survenues dans la prison de Kerobokan depuis mardi étaient prévisibles. Vétuste et insalubre, l'établissement pénitentiaire prévu à l'origine pour 300 détenus abrite en fait plus d'un millier de prisonniers, surveillés par une vingtaine de gardiens.
Les incidents qui ont mis le feu aux poudres auraient éclaté après un énième épisode de violence entre détenus, déclenchant des représailles et des violences incontrôlables, ont indiqué des reponsables. Le ministre de la Justice, pour sa part, a promis de transférer près de 600 détenus. Un déménagement rendu impossible pour le moment par les départs de feu et autres jets de pierre.
Un cordon de sécurité a été dressé autour de l'établissement, situé à seulement quelques encâblures des plages de Kuta et de Seminyak où des milliers de touristes passent leurs vacances. La prison accueille également une soixantaine de détenus étrangers, qui pour la plupart purgent une peine liée au trafic de drogue. Ils ont déjà été évacués vers des lieux désignés par l'administration pénitentiaire indonésienne.