Mark Zuckerberg, a beau surfer sur les milliards, il a beau s’être mis au chinois en 2010, l’empire du Milieu lui résiste. Bloqué en Chine comme Twitter depuis les émeutes meurtrières du Xinjiang de 2009, l’expansion phénoménale de Facebook se heurte ici au Great Firewall, une censure redoutablement efficace de l’internet mise en place par Pékin.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Zuckerberg assurait en novembre 2011 ne pas vouloir s’implanter en Chine… Le créateur du premier site communautaire estimait alors qu’il y avait « tellement d’espace pour se développer dans de nombreux autres pays, que ce n’était pas la première chose qui le préoccupait ». On veut bien le croire mais il n’en reste pas moins que la Chine compte un demi milliard d’internautes et pour Facebook qui se donne pour mission de « connecter le monde entier », faire comme si la Chine n’existait pas, ne semble pas tenable à long terme.
Mais pour franchir le cap chinois, Facebook devrait se plier aux exigences de la censure chinoise. A moins qu’il ne mise sur un assouplissement des autorités de Pékin, une éventualité qui n’est pas dans l’air du temps, à quelques mois du XVIIIè congrès du Parti communiste et d’importants changements à la tête du pays. Echaudé par le rôle joué par Facebook autant dans le Xianjang que lors des soulèvements dans les pays arabes, Pékin n’est pas près en effet de relâcher la pression exercée auprès des internautes.