La disparition soudaine du leader nord-coréen Kim Jong-il a perturbé l’agenda du voyage du Premier ministre nippon Yoshihiko Noda. Du coup, la Chine et le Japon, qui sont l’un pour l’autre les principaux partenaires commerciaux, ont recentré leurs discussions sur les questions d’actualité.
Les deux pays sont sur la même longueur d’onde. Ils partagent le même souci d’une transition sans vague et d’une reprise des négociations multilatérales sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Et cela tombe plutôt bien, puisque les rapports entre Pékin et Tokyo sont aussi bons que possibles, après les graves tensions maritimes de 2010.
Pourtant dans le fond, rien n’a vraiment changé : les chalutiers chinois continuent de violer régulièrement les eaux territoriales japonaises, des conflits de souveraineté opposent toujours les deux capitales sur quelques confettis en mer du Chine. Mais la solidarité manifestée par Pékin au lendemain de la catastrophe de Fukushima en mars 2011 a largement contribué à apaiser la relation.
C’est donc plus un partenaire qu’un adversaire que rencontre Yoshihiko Noda au moment où la Chine doit rééquilibrer son image pour tenter d’effacer la mauvaise impression laissée par la manifestation agressive de ses ambitions régionales quelles soient économiques, territoriales et militaires.