Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Si le Japon creuse sa dette publique - elle représente déjà plus de deux fois la richesse du pays - c’est parce qu’il a perdu le contrôle de ses finances publiques, de sa dette gigantesque. Le budget serait beaucoup plus élevé si le ministère des Finances n’usait pas d’artifices en gérant à part les dépenses prévues pour la reconstruction des zones sinistrées par le séisme et le tsunami géant.
Dans un pays en voie de vieillissement accéléré, les dépenses de sécurité sociale représentent plus de la moitié des dépenses budgétaires. Le service de la dette absorbe un quart du budget.
Le Japon finance toujours sa dette publique grâce à l’épargne des Japonais, mais celle-ci diminue et, d’ici deux à trois ans, elle ne suffira plus à financer la dette sans une hausse massive de la TVA de 5% aujourd’hui à 15% au minimum.