Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Pour la première fois depuis l’accident de Fukushima, Tepco explique que selon de nouveaux calculs, le combustible du réacteur numéro 1 a entièrement fondu, percé la cuve sous pression, est tombé sur le plancher en béton de l’enceinte de confinement du réacteur et a traversé cette dalle de béton sur une profondeur qui pourrait atteindre 65 centimètres.
Les réacteurs 2 et 3 ont aussi fondu, mais en partie seulement. La fusion du combustible a formé du khorium, qui a commencé de tomber sur le béton.
Une interaction khorium-béton, qui conduit à la production de gaz, peut causer des explosions de vapeur aussi terrifiantes qu’une éruption volcanique, et dégager dans l’atmosphère des rejets radioactifs considérables. Un tel scénario, rappelant celui du film « Le Syndrome Chinois », a pu être évité de justesse, grâce à l’eau déversée sur les réacteurs.
Pour le moment, Tepco ne peut qu’échafauder des hypothèses à partir de simulations informatiques. Ses techniciens ne peuvent toujours pas s’approcher des réacteurs, la radioactivité reste trop élevée, quand bien même Tepco a réussi à abaisser la température des réacteurs à 100 degrés, et espère parvenir à leur arrêt froid d’ici la fin de l’année.