Il souffle depuis quelques mois un vent de panique au sein de cercles dirigeants chinois confrontés à la montée inexorable des aspirations démocratiques. Pékin est effrayé par le retentissement des révolutions arabes et cette nouvelle condamnation de Chen Wei, c'est le prix de la paranoïa des dirigeants chinois. Il n'en est pas la seule victime.
Au cours de ces derniers mois, la répression s'est accélérée et les condamnations se sont abattues sur les militants pro-démocratie. Il y a tout juste quelques jours, l'avocat Gao Zisheng avait été renvoyé en prison pour finir d'y purger sa peine après avoir été mis au secret pendant plusieurs mois. En mars, c'est le dissident Liu Xianbin qui écopait d'une peine de dix ans de réclusion pour ses articles subversif publiés sur l'internet, quant au Prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo, il purge une peine de onze ans de prison.
Le problème des autorités avec ces militants, c'est qu'ils sont courageux. Malgré la répression, les menaces, les emprisonnements, les tabassages, les tortures, ils ne renoncent pas, ils récidivent même. Chen Wei est entré dans la lutte dés 1989 et il avait déjà été condamné pour ses activités contre-révolutionnaires.