Avec notre correspondant régional, Régis Genté
Le 1er décembre est désormais férié au Kazakhstan. Un jour dédié au « 1er président » de la République, Noursoultan Nazarbaïev. Celui-ci était déjà Elbasy, « chef de la nation », il a deux musées à sa gloire, et tout un tas de noms de lieux et d’institutions faisant référence à la première partie de son prénom, Nour, « la lumière ».
Le parti présidentiel a été appelé « Nour Otan » (« Les rayons de lumière de la patrie »), parti dont le siège se situe sur la rue « Nour Zhol » (« Le chemin de la lumière »), au cœur de la nouvelle capitale, Astana, que des députés proposent de rebaptiser « Noursoultan ».
A l’occasion des 20 ans de l’indépendance, le ministère de l'Education et des Sciences a annoncé qu’il va déposer une demande auprès de l'Association internationale de minéralogie pour appeler Nour-nazen un minéral récemment découvert par les scientifiques kazakhstanais.
Rarement un tel culte de la personnalité s’est accompagné de l’encouragement des voix alternatives à s’exprimer, ou du droit de s’assembler, sinon pour applaudir le cher leader. Toutefois, le Kazakhstan n’est pas une dictature, plutôt un régime « autoritaire consultatif », les autorités tentant en permanence d’obtenir le soutien de la population à sa politique.