Le Kazakhstan célèbre les 20 ans de son indépendance et son président

Le Kazakhstan fête ce 26 décembre les 20 ans de son indépendance. L’immense République située entre Russie et Asie centrale avait été la dernière de celles de l’URSS à prendre son indépendance, 8 jours après la dissolution de l’Union soviétique par les présidents des trois Républiques slaves. Si le pays, au très riche sous-sol, en pétrole et en minerais, a beaucoup changé en deux décennies, il n’en a pas moins aussi gardé des traits hérités du soviétisme. Le régime politique est autoritaire, aux mains du président Noursoultan Nazarbaïev depuis 22 ans, aucune élection n’a été considérée libre et juste par les observateurs internationaux depuis 1991, la liberté de la presse demeure très réduite et encadrée, les droits de l’homme souvent bafoués.

Avec notre correspondant régional, Régis Genté

Le 1er décembre est désormais férié au Kazakhstan. Un jour dédié au « 1er président » de la République, Noursoultan Nazarbaïev. Celui-ci était déjà Elbasy, « chef de la nation », il a deux musées à sa gloire, et tout un tas de noms de lieux et d’institutions faisant référence à la première partie de son prénom, Nour, « la lumière ».

Le parti présidentiel a été appelé « Nour Otan » (« Les rayons de lumière de la patrie »), parti dont le siège se situe sur la rue « Nour Zhol » (« Le chemin de la lumière »), au cœur de la nouvelle capitale, Astana, que des députés proposent de rebaptiser « Noursoultan ».

A l’occasion des 20 ans de l’indépendance, le ministère de l'Education et des Sciences a annoncé qu’il va déposer une demande auprès de l'Association internationale de minéralogie pour appeler Nour-nazen un minéral récemment découvert par les scientifiques kazakhstanais.

Rarement un tel culte de la personnalité s’est accompagné de l’encouragement des voix alternatives à s’exprimer, ou du droit de s’assembler, sinon pour applaudir le cher leader. Toutefois, le Kazakhstan n’est pas une dictature, plutôt un régime « autoritaire consultatif », les autorités tentant en permanence d’obtenir le soutien de la population à sa politique.

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