Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Le communiqué daté de mercredi soir ne précise pas la durée de l’opération, ni le nombre des bâtiments qui y participeront. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une partie de la flotte chinoise sera bien à l’exercice à l’ouest de l’océan Pacifique fin novembre.
Officiellement, il ne s’agit que de ronds dans l’eau. C’est un « entraînement de routine, prévu dans notre calendrier annuel et qui ne vise aucun pays en particulier », a indiqué le ministère chinois de la Défense, qui ajoute toutefois dans la foulée : « La liberté de navigation de la Chine et ses droits légaux ne doivent pas être entravés ».
On peut toutefois noter que ces exercices interviennent juste après « l’Obama tour » en Asie-Pacifique, qualifié de succès par la diplomatie américaine. Et qu'à cette occasion, le président des Etats-Unis a notamment annoncé un renforcement de la présence des « marines » américains en Australie. Après les Philippines, le Vietnam, la Corée du Sud et le Japon, cela commence à faire beaucoup pour Pékin.
Face à ce réseau d’alliance constitué par Washington, la flotte chinoise a donc décidé de montrer les muscles. Selon la télévision japonaise NHK, six bâtiments de l’Armée populaire de libération, dont un navire de surveillance et un destroyer, sont passés entre les îles d’Okinawa et de Miyako vers minuit mardi soir. Le South China Morning Post à Hong Kong rappelle de son côté que dix vaisseaux chinois, dont un sous-marin, ont effectués des manœuvres similaires dans la même zone en juin dernier.