Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Ils demandent la liberté, la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des conflits entre l’armée birmane et les groupes ethniques rebelles. Ces cinq moines ont imprimé leurs revendications sur des banderoles qu’ils ont accrochées aux murs du monastère qu’ils occupent à Mandalay. Ils assurent avoir suffisamment de vivres pour tenir, enfermés dans le sanctuaire, pendant trois jours. Pour le moment, la police birmane laisse faire...
Ces cinq moines espéraient la libération, lundi, de détenus d’opinion en Birmanie. C’est ce qu’avait laissé entendre le pouvoir, et puis, rien. Cette vague de libération annoncée n’a pas eu lieu, elle serait reportée.
Cette manifestation montre une nouvelle fois que des Birmans osent de plus en plus s’exprimer. Le pouvoir a relâché la pression et le climat de peur s’est un peu estompé. Ce mouvement montre aussi que ces moines croient en l’efficacité de la protestation publique. Fin septembre, le président de la Birmanie avait suspendu un projet de construction de barrage très controversé dans le nord du pays. Il avait dit écouter la volonté du peuple, cela est rare en Birmanie, de quoi motiver certains activistes à protester.