Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Ce serait une victoire pour le régime birman si Aung San Suu Kyi se présentait aux élections partielles. Depuis plusieurs mois, le pouvoir cherche à courtiser la Dame de Rangoon, à la faire revenir dans le jeu politique de manière officielle. Et ce, afin de claironner qu’il respecte l’opposition, qu’il est un gouvernement fréquentable, et que les démocraties occidentales peuvent lever leurs sanctions économiques.
Le pouvoir a déjà révisé les lois électorales pour amadouer Aung San Suu Kyi et lui permettre d’enregistrer officiellement son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, parti dissous par le régime birman il y a un an et demi.
De son côté, Aung San Suu Kyi espère amener le régime à de nouvelles réformes en acceptant de collaborer ainsi avec lui. Elle s’entretient régulièrement avec un ministre du gouvernement birman qui espère, en la fréquentant, gagner un peu de la reconnaissance et du soutien populaire infaillible dont jouit la lauréate du prix Nobel de la paix 1991.