Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Un premier assaillant a fait exploser sa voiture bourrée d’explosifs contre la porte de la base, mais il n’a pas réussi à créer une brèche. Simultanément, trois combattants se sont approchés de l’entrée et ont tiré sur les gardes. Des tirs de roquettes ont touché une tour de guet. Après des échanges de tirs, les quatre assaillants ont été tués.
La voiture avait réussi à passer le point de contrôle de l’entrée du Panchir, pourtant farouchement gardée par ses habitants, traditionnellement opposés aux talibans. Cette région montagneuse, fief du commandant Massoud, est réputée pour avoir toujours repoussé les assaillants du temps des soviétiques ou de la guerre civile.
Le Panchir fait partie des deux provinces transférées aux autorités afghanes en juillet dernier. Avec cet attentat, les talibans montrent qu’ils peuvent avoir un pouvoir de nuisance, même dans les régions réputées paisibles. C’est aussi une provocation vis-à-vis des dirigeants politiques panchiris, qui se sont récemment ouvertement prononcés contre tout pourparler de paix avec les talibans.
Cette attaque risque d’attiser les tensions ethniques entre les Tadjiks, surtout les Panchiris, et les Pachtouns, dont sont issus les talibans.