Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C’est en début d’après-midi que l’artillerie nord-coréenne a procédé à une série de tirs en mer Jaune. L’un de ses obus serait tombé à proximité de la frontière intercoréenne, et la marine sud-coréenne a décidé de riposter en tirant plusieurs obus à son tour.
Ces échanges de tir viennent rappeler que la situation militaire en mer Jaune reste explosive : Pyongyang ne reconnaît pas la frontière maritime tracée à la fin de la guerre de Corée en 1953, et la zone est le théâtre d’accrochages réguliers, parfois mortels, entre les marines des deux pays.
Tirer d'abord
Depuis l’attaque de l’île de Yeonpyeong en novembre dernier, l’armée sud-coréenne a le doigt sur la gâchette : en juin, un avion de ligne a ainsi été mitraillé par erreur par des soldats du Sud. Le ministre de la Défense, Kim Kwan-jin a ordonné à ses troupes de tirer d’abord, et de faire leur rapport ensuite.
Kim Kwan-jin serait d’ailleurs dans le collimateur du régime nord-coréen. Selon un quotidien sud-coréen, Pyongyang aurait chargé une équipe d’agents secrets de l’assassiner. En dépit d'un timide dégel et d'une aide humanitaire récemment promise par Séoul à Pyongyang, suite aux inondations qui ont ravagé le pays communiste.