Avec notre correspondant en Asie du Sud, Sébastien Farcis
C’est un jeune juriste de 43 ans qui reprend le flambeau de la lutte politique du peuple tibétain en exil. Lobsang Sangay est l’incarnation même de cette diaspora tibétaine, car il n’a jamais été autorisé à mettre les pieds au Tibet. La réussite de cette transition représente un énorme signe d’espoir, affirme Karma Yeshi, député du Parlement tibétain en exil.
« Nous vivons un jour historique pour le peuple tibétain. Après plus de 50 ans d’exil, la nouvelle génération, née en exil, reprend le fardeau sur ses épaules. Cela envoie un message fort à la Chine : la question du Tibet ne dépend pas de la santé du Dalaï Lama, mais du bien être de 6 millions de Tibétains. Et tant que cette question n’est pas réglée, nous continuerons notre lutte ».
Dans son discours de prise de fonction, le nouveau Premier ministre s’est donné comme priorité l’éducation des 150 000 Tibétains exilés au nord de l’Inde. Et Lobsang Sangay a confirmé qu’il était, comme le Dalaï Lama, partisan de la solution de l’autonomie de la province du Tibet en Chine. Mais il en a rappelé l’urgence : « Notre génération verra soit notre libération, soit notre défaite ».