Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le gouvernement japonais pense qu’en brûlant plusieurs tonnes de bœuf, provenant d’animaux ayant été nourris dans la région proche de la centrale nucléaire de Fukushima avec du foin et de la paille de riz dont le taux de césium-137 était de trois à six fois supérieur aux normes admises, il regagnera la confiance des consommateurs japonais.
Le gouvernement a élaboré un plan. Celui-ci consiste à forcer les industriels de la viande à racheter aux grossistes et détaillants tout le bœuf dont le taux de césium dépasse la limite de cinq cents becquerels par kilogramme.
Les industriels de la viande exigeront de Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, le règlement de la facture estimée à 17 millions d’euros. Tepco répond que le gouvernement est largement responsable de l’écoulement, dans la chaîne alimentaire japonaise, de viande de bœuf radioactive. Une partie de cette viande aurait même été exportée dans certains pays d’Asie.
Tepco ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas mis en place un système centralisé de contrôle de la radioactivité de la nourriture. Ces contrôles sont effectués par les municipalités et les préfectures qui ne disposent pas toujours des instruments de mesure adéquats. Plus de 3 000 bœufs contaminés ont été vendus et en partie consommés au Japon.