Attentat de Karachi : le financement de la campagne de Balladur passé au crible

Les familles des victimes de l'attentat de Karachi en 2002 ont rendez-vous ce vendredi 1er juillet 2011 dans l’après-midi avec le juge Marc Trevidic chargé de l'enquête sur cet attentat pour apprendre les orientations que le juge compte prendre dans ce dossier. Car l'enquête sur le volet financier de l'affaire de Karachi fait peser de nouveaux soupçons sur Edouard Balladur. Des nouveaux témoignages et des documents ont été publiés par le quotidien Le Monde : les enquêteurs chargés d'établir si la campagne présidentielle de M. Balladur, en 1995, a été financée par des ventes d'armes, contredisent la défense de l'ancien Premier ministre.

Les avances de l'information judiciaire semblent donner raison aux familles des victimes de l'attentat de Karachi. Il y a bien eu financement illicite, selon leur avocat Maître Olivier Morice :

« Ce qui apparaît maintenant très clairement, c’est que M. Balladur a bénéficié de près de 20 millions de francs à l’époque, en espèce, qui sont des fonds parfaitement illicites. Vous savez que la piste qui est maintenant examinée avec beaucoup de crédibilité, c’est celle qui aurait permis grâce à la vente de sous-marins au Pakistan de faire revenir en France des retro-commissions. Et ces retro-commissions auraient servi non seulement au parti républicain mais aussi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur ».

Les familles des victimes dénoncent le double discours d'Edouard Balladur qui aurait toujours expliqué que ces fonds étaient recueillis lors de meetings. Il est en effet peu probable que 20 millions de francs en espèces aient pu être récoltés par la vente de t-shirts et autres gadgets.

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