Le président pakistanais n'obtient pas le soutien escompté à Moscou

Pour son premier déplacement en Europe depuis la mort d’Oussama ben Laden, le président pakistanais Asif Ali Zardari a été reçu jeudi 12 mai à Moscou par son homologue russe Dmitri Medvedev. Ce dernier a bien pris soin d’éviter d’évoquer la disparition du chef d’al-Qaïda.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

En difficulté dans son pays comme à l’étranger depuis la mort d’Oussama ben Laden, le président pakistanais Asif Ali Zardari aurait sans doute espéré un soutien plus appuyé de son homologue russe, à l’occasion de sa visite de trois jours à Moscou.

Dmitri Medvedev s’est borné à des déclarations générales sur la nécessité de lutter contre le terrorisme. « Nos pays font face à une menace parfaitement identique, à savoir le terrorisme international, et nous devons tout faire pour coordonner nos efforts dans la lutte contre ce principal mal du XXIe siècle », a déclaré le président russe.

Pour la Russie, les Etats-Unis avaient le droit de tuer ben Laden

La Russie a apporté son soutien entier à l'opération commando américaine. Elle estime que la mort de ben Laden aura un impact direct pour sa sécurité. Le Kremlin accuse régulièrement al-Qaïda de financer la rébellion qui sévit dans le Caucase, où les attaques sont quasi quotidiennes. La capitale n’est pas non plus épargnée. Moscou vit dans la crainte de nouveaux attentats après celui qui a visé l’aéroport Domodedovo le 24 janvier dernier.

Dans ce contexte, la Russie estime que les Etats-Unis avaient le droit de tuer Oussama ben Laden. C'est ce qu'a expliqué le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, alors que des responsables pakistanais dénoncent la légalité de l'opération américaine au Pakistan.

Asif Ali Zardari est aussi venu parler affaires à Moscou. Les deux pays ont notamment signé une série de protocoles d'accord dans les domaines de l'énergie et de l'agriculture.

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