Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Il y a deux jours, Masataka Shimizu, le président de Tepco (Tokyo Electric Power), déclarait que l’opérateur de la centrale de Fukushima ne savait toujours pas comment dédommager les personnes résidant dans la zone d’évacuation, soit dans un rayon de vingt kilomètres autour de la centrale, et celles habitant dans un rayon de trente kilomètres.
Ce vendredi, Masataka Shimizu vient avec une première réponse. Un million de yens ou 8 300 euros par foyer, 700 000 yens pour les personnes vivant seules.
Tepco cède aux pressions du gouvernement, très impopulaire depuis le début de l’accident en raison de son incompétence, de la collusion entre politiciens, la bureaucratie et les opérateurs de centrales.
Banri Kaieda, le ministre de l’Industrie, qui aura attendu un mois avant de se rendre à la centrale de Fukushima, déclare que les premiers paiements seront effectués ce mois-ci. Mais dans la coulisse, Tepco cherche déjà à plafonner le montant total des indemnités qu’il devra verser afin d’éviter la faillite.
Tepco, par exemple, ne veut pas dédommager les agriculteurs et les pêcheurs du nord-est du Japon qui ne peuvent plus vendre leurs produits en raison des rejets radioactifs dans la mer et l’atmosphère.
Pour Tepco, c’est le gouvernement qui a décidé d’interdire leurs ventes alors que les niveaux de radioactivité ne posent toujours pas de danger pour la santé humaine, selon lui. C’est donc au gouvernement d’indemniser les agriculteurs et les pêcheurs.