Les seuls à s'aventurer dans cette zone étaient jusque-là les employés de Tepco et les forces de sécurité chargées d'arroser les réacteurs et les piscines de stockage du combustible nucléaire puis de pomper l'eau radioactive infiltrée dans les installations, une opération toujours en cours.
Or, ce jeudi, pour la première fois, quelque 330 policiers ont revêtu combinaisons et masques pour partir à la recherche de victimes.
Jusqu'à présent, l'évaluation du nombre de personnes encore portées disparues dans la région n'a pas pu être menée à bien. On s'attend donc à ce que ces recherches entamées dans la zone la plus exposée aux radiations alourdissent le bilan. A ce jour, les autorités ont enregistré plus de 13 000 morts et 14 000 disparus depuis le 11 mars.
Un mois s'est écoulé. Les chances de retrouver des survivants sont infimes. Ces recherches s'avèrent délicates, comme le souligne un porte-parole de la police de Fukushima.
Les corps des victimes retrouvées devront être lavés avant de pouvoir être autopsiés et de rejoindre la morgue. D'où le nombre important de personnels mobilisés pour cette opération. Des hommes et des femmes qui, bien évidemment, encourent eux- même des risques de contamination.