Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Nicolas Sarkozy était au Japon aujourd’hui pour exprimer, selon lui, la solidarité de la France. Près de trois semaines après le séisme dévastateur et les tsunamis qui ont suivi, le président français a effectué un déplacement court, de quelques heures, au cours duquel le président français a confirmé l’aide de la France ; aide d’ingénieurs nucléaires notamment, dans la centrale de Fukushima Daiichi, dont s’échappe toujours de l’iode radioactif. Il a également proposé une réunion du G20 sur la sûreté nucléaire, réunion qui pourrait se tenir au mois de mai.
Les Japonais ont le sentiment de ne pas être au même niveau que le président français souhaite qu’ils puissent l’être, dans le domaine de la sûreté, après ce terrible accident, dans cette centrale de Fukushima.
Ils apprécient bien sûr, l’aide que leur apporte la France sur le plan technique, pour essayer de refroidir les réacteurs dans la centrale. C’est la première fois que le Japon s’ouvre à une telle aide étrangère, tant vis-à-vis de la France que des Etats-Unis, pour stabiliser la situation dans la centrale.
En se posant maître de la sûreté nucléaire, et en proposant la réunion d’un G20, consacrée à ce sujet, Nicolas Sarkozy voit certaines susceptibilités japonaises ; comme si le Japon négligeait la sûreté de ses installations nucléaires. La présence de Nicolas Sarkozy permet de concrétiser l’aide offerte par la France au Japon notamment dans le pompage et le traitement de l’eau contaminée. Les experts français pourront intervenir plus vite dans la centrale de Fukushima aux côtés de leurs collègues japonais en étant conscients des risques qu’ils prennent pour leur santé.