Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
L’Allemagne fait machine arrière. Berlin décide d’un moratoire de trois mois de la loi qui avait décidé d’allonger de douze ans en moyenne l’utilisation des 17 centrales nucléaires du pays.
Angela Merkel est sous pression face à une opinion publique traditionnellement opposée à cette forme d’énergie et aussi parce qu'elle est en plein marathon électoral cette année. La chancelière a à nouveau affirmé que les centrales allemandes étaient sûres.
Mais Angela Merkel a en même temps souligné que le moratoire ne signifiait pas seulement une suspension des décisions antérieures. « La situation après le moratorium sera une autre que celle que nous connaissons aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Un effet immédiat du moratoire sera la fermeture prochaine de deux centrales qui, après la décision du gouvernement de gauche il y a plus de dix ans d’abandonner cette source d’énergie, auraient déjà dû cesser leur activité.
L’opposition, elle, veut aller plus loin et réclame la fermeture des sept plus anciennes centrales nucléaires allemandes dont les normes de sécurité ne sont plus jugées suffisantes. Une décision qui ne remettrait pas en cause l’approvisionnement énergétique du pays.