Ban Ki-moon était déjà surnommé « l’homme invisible » dans les couloirs de l’ONU. Le rapport de Human Right Watch souligne des performances jugées décevantes en matière de défense des droits de l’homme. Philippe Bolopion, le directeur Nations unies de HRW dénonce le choix par le secrétaire général de l’organisation, d’une «diplomatie tranquille» : «De notre point de vue, cette approche discrète, cette approche de coulisses n’a pas été efficace parce qu’il n’utilise pas de manière suffisante le porte-voix de l’ONU pour essayer de mettre la pression sur certains gouvernements répressifs».
Sont notamment pointés le Sri Lanka, la Birmanie et la Chine. Concernant ce dernier pays, HRW regrette le silence de Ban Ki-moon, pendant sa rencontre avec le président chinois Hu Jintao, sur les droits de l’homme et sur le cas du dissident et prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo : « Cela envoie un message démoralisant aux défenseurs des droits de l’homme en Chine de voir que le secrétaire général des Nations unies pouvait complètement les ignorer à l'occasion de sa principale rencontre lors de cette visite ; on trouvait que ce n’était pas digne d’un secrétaire général».
Human Rights Watch décerne en revanche un bon point à Ban Ki-moon pour son engagement et ses déclarations très fermes sur la crise en Côte d’Ivoire.