Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les japonais ne connaissent pas encore le nom de ce garde-côte qui a mis sur You Tube une vidéo prouvant que le capitaine d’un chalutier chinois a délibérément cogné son navire contre des patrouilleurs japonais, au sud d’Okinawa.
Les Japonais ne connaissent pas le nom de ce dénonciateur, mais déjà ils le considèrent comme un héros. Car la mise sur You Tube de la vidéo suscite une telle colère au sommet de l’Etat chinois que le président chinois Hu Jintao refuse de rencontrer samedi 13 novembre dans le cadre de la réunion de l’Apec, l’organisation de Coopération économique de l'Asie-Pacifique, le Premier ministre japonais Naoto Kan.
Les Japonais ne comprennent pas pourquoi le garde-côte, qui a utilisé un café Internet de Kobe, pour mettre sur You Tube la vidéo, conservée à Okinawa, est arrêté alors que le Japon a libéré le capitaine du chalutier chinois, lequel a mis en danger la vie des gardes-côtes japonais autour d’îles dont la Chine et le Japon se disputent la souveraineté.
Un peu plus tôt, la police japonaise a saisi, au siège de Google à Tokyo, les données concernant la mise sur You Tube de la vidéo. Le garde-côte a sans doute bénéficié de complicités à Okinawa pour avoir accès à la vidéo.