Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Les mesures prises par le président Hamid Karzaï affectent directement les entreprises qui travaillent pour des bailleurs de fonds internationaux. La plupart, comme par exemple USAID qui dépend du département d'Etat américain, ne gèrent pas directement les projets mais les sous-traite à des sociétés privées qui font appel, elles, à des entreprises de sécurité. Tous ces sous-traitants refuseront de travailler sans protection. Et il n'est pas non plus question pour eux de laisser la police afghane gérer leur sécurité, comme le propose le gouvernement afghan.
Donc si Hamid Karzaï ne revient pas sur sa décision, USAID va stopper plus d'1,2 milliard de dollars de projets de développement, dont près d'un milliard qui était affecté à la construction des routes. L'agence américaine estime en outre que plus de 23 000 Afghans perdront leur emploi.
Le Japon, via son agence de coopération internationale, va geler des projets dont le montant dépasse les 210 millions de dollars. Quant à l'Union européenne, elle pourrait de son côté arrêter près de la moitié de ses projets.