Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Selon Philipp Crowley, le porte-parole du département d’Etat, Hillary Clinton aurait proposé que les Etats-Unis et l’Afghanistan élaborent ensemble un plan qui permettrait une dissolution graduelle des sociétés privées jusqu’à ce qu’elles soient remplacées par un service de protection afghan compétent. Ce qui, aux yeux de Washington, n’est pas encore le cas,
L’administration Obama n’est pas opposée en principe à la fin des activités de ces sociétés certes indispensables, mais qui, faute de supervision, ont parfois fait plus de mal que de bien. Elle craint toutefois que la mesure n’entrave la politique de contre-insurrection mise en place par le général Petraeus.
Celle-ci consiste, tout en combattant les talibans, à améliorer le sort des civils grâce à un vaste programme de développement. Or les entreprises qui participent à la reconstruction ne veulent pas rester si la protection de leur personnel n’est pas assurée. Hamid Karzaï a accepté le maintien des sociétés privées pour protéger les ambassades, les bases militaires de la coalition et les résidences diplomatiques, mais pas le maintien de celles travaillant pour des entreprises de développement.
Hillary Clinton plaide pour que la relève de la garde ne se fasse pas de façon précipitée, afin de ne pas mettre en péril un programme d’assistance d’un milliard et demi de dollars.